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Les recueils collectifs de poésies au XVIIe siècle
Au XVIIe siècle, la poésie du temps est essentiellement publiée dans des recueils collectifs. Ces recueils nous offrent ainsi, à 400 ans de distance, un accès précieux aux goûts poétiques d'une époque. Le moteur de recherche de Ref@ire Lachèvre permet d'explorer ces publications.
La base de données répertorie plus de 11 000 pièces poétiques publiées dans 74 recueils collectifs différents, parus entre 1597 et 1671.
Pour refléter le plus fidèlement possible le goût et les habitudes de lecture du temps, la constitution du corpus a obéi aux critères suivants :
Bornes chronologiques : le corpus contient des recueils publiés entre 1597 et 1671. Pendant cette période, le recueil collectif est le mode de publication principal de la poésie du temps.
La date de début correspond à la publication des Diverses poésies nouvelles de Raphaël du Petit Val (Rouen), premier recueil de poésies inédites. Ce modèle sera vite repris par d'autres libraires. À partir de 1671, le recueil collectif est concurrencé par le Mercure galant et change de mode de fonctionnement : tandis que les pièces inédites sont publiées dans le périodique, le recueil collectif va se muer davantage en anthologie.
Forme d'écriture : les recueils retenus contiennent au moins 50 % de pièces en vers
Variété thématique et formelle : les recueils sont tous des recueils collectifs généraux, c'est-à-dire des recueils contenant des pièces de genres poétiques divers (par opposition, par exemple, aux recueils d'énigmes ou de rondeaux parus dans les années 1640) et abordant des sujets différents (par opposition aux recueils funéraires, par exemple, composés uniquement de pièces à l'honneur de la personne défunte).
Nouveauté : les recueils contiennent au moins 15% de pièces inédites – la base ne contient donc pas de données sur les rééditions ou les réémissions de recueils entiers.
Unité géographique : les recueils ont tous été publiés en France ou à l'adresse fictive de « Pierre (du) Marteau » – l'importance de la diffusion en France de ces productions, souvent issues des presses des Elzevier à Amsterdam est bien connue.